La transmission d’une entreprise est une étape stratégique dans la vie d’un dirigeant. Elle implique des choix patrimoniaux, fiscaux et opérationnels majeurs, qui affectent non seulement la fiscalité du cédant, mais aussi la continuité de l’activité, la valorisation du patrimoine professionnel et la situation financière des héritiers ou repreneurs.
Qu’elle soit effectuée dans un cadre familial ou par une cession à un tiers, la transmission d’entreprise nécessite une préparation rigoureuse. En maîtrisant les dispositifs fiscaux existants et en s’entourant d’experts, il est possible de réduire significativement les coûts fiscaux et d’assurer la pérennité de l’entreprise. Cet article vous guide à travers les différentes stratégies de transmission, leur impact fiscal et des cas pratiques concrets.
Sommaire de l’article
1. Cession d’Entreprise : Stratégies et Fiscalité
La cession est souvent envisagée lorsque le dirigeant souhaite monétiser son entreprise, préparer sa retraite ou se consacrer à d’autres projets. Plusieurs modalités existent, avec des implications fiscales à bien anticiper.
1.1 Cession Directe : Vendre les Titres de l’Entreprise
La cession directe consiste à vendre les titres (actions ou parts sociales) de la société à un repreneur. Cette opération permet au cédant de récupérer immédiatement des liquidités. Toutefois, elle génère une imposition sur la plus-value réalisée.
1.1.1 Fiscalité de la Cession Directe de Titres
Depuis 2018, la plus-value résultant de la cession des titres est soumise au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 %, comprenant :
12,8 % d’impôt sur le revenu
17,2 % de prélèvements sociaux
Le cédant peut opter pour le barème progressif de l’IR s’il y trouve un avantage, notamment lorsqu’il bénéficie d’abattements pour durée de détention (jusqu’à 85 % pour les PME créées depuis plus de 8 ans et acquises avant 2018).
1.1.2 Cas Pratique : Vente d’une PME et Imposition des Plus-Values
Monsieur Dupont, fondateur d’une PME industrielle, vend son entreprise valorisée à 3 000 000 € après 15 années de détention.
Hypothèse 1 : PFU : 900 000 € d’impôt
Hypothèse 2 : Barème progressif + abattement de 85 % : base imposable de 450 000 € → impôt d’environ 200 000 €
💡 Bénéfice : une économie de 700 000 € grâce à une stratégie fiscale adaptée.
1.2 Cession Démembrée ou Cession avec Crédit-Vendeur
D’autres stratégies peuvent être combinées, comme la cession démembrée (nue-propriété/usufruit) ou le crédit-vendeur, qui permettent d’étaler les revenus ou de transmettre en douceur à des proches.
2. Apport-Cession à une Holding : Report d’Imposition et Réinvestissement
2.1 Mécanisme de l’Apport-Cession (Article 150-0 B ter CGI)
L’apport-cession est une solution patrimoniale permettant de différer l’imposition sur la plus-value. Elle consiste à apporter les titres à une société holding contrôlée par le cédant, puis à céder les titres depuis la holding.
Conditions à respecter :
Contrôle de la holding par le cédant (plus de 50 %)
Réinvestissement d’au moins 60 % du produit dans des actifs éligibles dans les 2 ans
Ou conservation des titres pendant au moins 3 ans
Contactez votre gestionnaire de patrimoine afin qu’il vous propose des fonds éligibles à l’article 150-0 B ter CGI pour réinvestir les fonds liés directement à la vente de vos titres de société et bénéficier d’un report d’imposition.
2.2 Avantages Fiscaux de l’Apport-Cession
Report d’imposition de la plus-value
Capacité de réinvestissement optimisée
Structuration patrimoniale plus souple (dividendes, transmission future, IS)
2.3 Cas Pratique : Apport-Cession dans le Conseil et le Digital
Madame Leroy, dirigeante d’un cabinet de conseil en stratégie digitale valorisé à 2 000 000 €, choisit l’apport-cession :
Apport à une holding → plus-value latente de 1 800 000 € non imposée immédiatement
Cession à un tiers → 2 000 000 € dans la holding
Réinvestissement : 1 200 000 € dans une start-up technologique
🚀 Avantage : pas d’impôt immédiat, souplesse de réemploi du capital.
3. Transmission Familiale : Donation-Cession et Transmission Anticipée
3.1 Donation-Cession : Transmettre Avant de Vendre
La donation-cession consiste à donner les titres de la société à ses enfants avant la vente. Cela permet d’anticiper la transmission tout en effaçant la plus-value latente.
3.1.1 Avantages Fiscaux de la Donation-Cession
Purge de la plus-value au moment de la donation
Application d’abattements fiscaux (100 000 € par enfant, renouvelable tous les 15 ans)
Réduction des droits de mutation en fonction des montages utilisés
3.1.2 Cas Pratique : Transmission d’un Commerce Familial
Monsieur Martin, dirigeant d’une entreprise de distribution alimentaire valorisée à 1 500 000 €, a deux enfants.
Scénario 1 : cession → puis donation des liquidités → 500 000 € d’impôts + droits sur 1 000 000 €
Scénario 2 : donation des titres → puis cession par les enfants → plus-value purgée, abattements appliqués
💸 Gain : plus de 400 000 € économisés grâce à la donation-cession.
3.2 Autres leviers de transmission familiale
Donation temporaire d’usufruit (transfert temporaire des revenus)
Transmission en démembrement croisé
Constitution d’une holding familiale pour mieux organiser la gouvernance
4. Pacte Dutreil : Transmission à Coût Fiscal Réduit
4.1 Objectif du Pacte Dutreil
Le Pacte Dutreil permet de transmettre une entreprise avec une réduction de 75 % de la base taxable aux droits de donation ou de succession, sous conditions de conservation et d’engagements familiaux.
4.2 Conditions d’Éligibilité
Engagement collectif de conservation des titres pendant 2 ans minimum
Engagement individuel pendant 4 ans supplémentaires
Exercice d’une fonction de direction par l’un des bénéficiaires
Activité opérationnelle maintenue dans l’entreprise
4.3 Avantages Fiscaux du Pacte Dutreil
Réduction de 75 % sur la valeur transmise
Cumul possible avec les abattements classiques
Transmission anticipée facilitée et sécurisée juridiquement
4.4 Cas Pratique : Transmission Artisanale avec le Pacte Dutreil
Madame Dubois souhaite transmettre son entreprise de menuiserie à son fils.
Sans pacte : droits de 505 356 €
Avec pacte : droits réduits à 48 194 € (grâce à l’exonération de 75 %)
🔐 Économie : 457 000 € de droits économisés.
5. Conseils Pratiques pour Réussir sa Transmission d’Entreprise
Anticipez : la transmission doit être préparée 3 à 5 ans avant la date envisagée.
Choisissez le bon montage : cession, apport-cession, donation-cession, Dutreil.
Accompagnez-vous d’experts : avocat fiscaliste, notaire, expert-comptable, conseiller en gestion de patrimoine.
Conclusion : Une Transmission Réussie Se Prépare
Transmettre son entreprise est un acte fort qui nécessite une stratégie claire et adaptée à la situation patrimoniale, fiscale et familiale du dirigeant. Grâce aux outils comme la cession directe, l’apport-cession, la donation-cession et le Pacte Dutreil, il est possible de réduire la pression fiscale tout en assurant la continuité de l’entreprise.
🧠 Faites-vous accompagner pour transformer cette étape en opportunité patrimoniale.
Depuis 2018, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) a succédé à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), recentrant la taxation sur les seuls actifs immobiliers. Bien que son assiette ait été réduite, l’IFI reste un impôt fortement symbolique et au cœur des stratégies d’optimisation patrimoniale. Pour les contribuables concernés, souvent des profils à patrimoine élevé ou diversifié, il est essentiel de comprendre les contours de cette imposition pour mieux l’anticiper, la déclarer et, le cas échéant, en réduire l’impact.
Sommaire de l’article
1. Qui est concerné par l’IFI ?
1.1. Seuils et personnes imposables
L’IFI concerne les personnes physiques dont le patrimoine immobilier net taxable dépasse 1 300 000 € au 1er janvier de l’année d’imposition. Il s’applique au niveau du foyer fiscal : couples mariés, partenaires de PACS ou concubins notoires sont soumis à une imposition commune.
Exemple : Monsieur et Madame X sont mariés sous le régime de la communauté. Monsieur X détient un bien locatif évalué à 1 000 000 € et Madame X possède une résidence secondaire à 600 000 €. Leur patrimoine net immobilier s’élève à 1 600 000 € : ils sont donc assujettis à l’IFI.
Les biens des enfants mineurs sont également intégrés à l’assiette du foyer fiscal. En revanche, les concubins non notoires ou les couples séparés de biens vivant sous des toits différents peuvent faire l’objet d’une imposition séparée.
1.2. Règles de territorialité
Les contribuables domiciliés fiscalement en France sont imposables sur leur patrimoine immobilier mondial, tandis que les non-résidents ne sont imposables que sur les biens situés en France.
Exemple : Mme Y vit en France mais possède une villa en Italie. Cette dernière entre dans son assiette IFI, sauf si une convention fiscale avec l’Italie prévoit une élimination de la double imposition.
Les personnes récemment installées en France bénéficient, sous certaines conditions, du régime des impatriés, qui limite l’IFI à leurs seuls biens situés en France pendant cinq ans.
2. L’assiette de l’IFI : ce qui est imposable (ou non)
2.1. L’actif imposable
Sont concernés :
• Les biens immobiliers détenus directement (maisons, appartements, terrains…) ;
• Les droits immobiliers (usufruit, droits d’usage, crédit-bail immobilier…) ;
• Les titres de sociétés à hauteur de la part d’immobilier détenue par celles-ci.
Exemple : M. Z détient 80 % d’une société A. Cette société détient un immeuble de 10 M€ et un portefeuille boursier de 20 M€, sans dettes. La valeur imposable de ses titres à l’IFI sera :
(80 % x (10 / 30)) x 30 M€ = 8 M€.
Immobilier détenu indirectement
Les parts de sociétés civiles immobilières (SCI), les contrats d’assurance-vie investis en immobilier (unités de compte), ou encore les biens logés dans des trusts ou fiducies peuvent également entrer dans l’assiette.
Les contribuables doivent déclarer la valeur vénale réelle au 1er janvier. Pour cela, l’application « Patrim » mise à disposition par l’administration fiscale peut s’avérer utile.
2.2. Biens exclus et exonérations
2.2.1. Les biens professionnels
Sont exonérés les immeubles affectés à une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale lorsque le contribuable exerce effectivement cette activité à titre principal.
Exemple : Un avocat dont le cabinet est situé dans un bien immobilier lui appartenant n’intègre pas ce bien à son assiette IFI, dès lors qu’il y exerce effectivement son activité professionnelle principale.
2.2.2. Exonérations sectorielles
Les bois et forêts, les groupements fonciers agricoles (GFA), ou les biens ruraux donnés à bail à long terme bénéficient d’exonérations totales ou partielles (souvent à hauteur de 75 %), sous conditions.
Exemple : Un contribuable détient pour 800 000 € de parts de GFA, données à bail à long terme : seuls 200 000 € entrent dans l’assiette IFI.
Les dettes afférentes aux biens imposables sont déductibles, à condition qu’elles existent au 1er janvier de l’année d’imposition et soient réellement supportées.
Exemple : Un emprunt en cours de 600 000 € pour financer un bien locatif de 1 000 000 € peut être intégralement déduit de l’actif taxable (sauf plafonnement applicable).
Attention au plafonnement des dettes : si le patrimoine immobilier net dépasse 5 M€ et que l’endettement dépasse 60 %, seule la moitié du surplus de dette est déductible, sauf preuve d’absence d’optimisation fiscale.
Exemple : un contribuable dispose de 6 M€ de patrimoine immobilier avec 4 M€ de dettes. 60 % de 6 M€ = 3,6 M€. Le surplus est de 400 000 €. Seuls 200 000 € seront déduits en plus des 3,6 M€.
3. Calculer et réduire l’IFI
3.1. Le barème de l’IFI
Le barème est progressif, appliqué sur la fraction nette du patrimoine immobilier, après un abattement de 800 000 € :
Mécanisme de décote
Pour les patrimoines compris entre 1,3 M€ et 1,4 M€, une décote s’applique pour éviter un effet de seuil.
Exemple : Un patrimoine net taxable de 1 372 000 € bénéficie d’une décote de :
17 500 – 1,25 % x 1 372 000 = 350 €.
3.2. Réduction d’IFI pour dons
Les dons à certains organismes d’intérêt général ouvrent droit à une réduction de 75 % du montant du don, dans la limite de 50 000 €.
Exemple : Un contribuable fait un don de 40 000 € à une fondation reconnue d’utilité publique. Il bénéficiera d’une réduction d’IFI de 30 000 €.
3.3. Le plafonnement de l’IFI
L’IFI est plafonné de manière à ce que le total des impôts dus (IFI, IR, prélèvements sociaux, etc.) n’excède pas 75 % des revenus perçus.
Exemple : Si un contribuable perçoit 100 000 € de revenus et doit 85 000 € d’impôts, il pourra imputer 10 000 € sur le montant de son IFI.
4. Déclarer et contester l’IFI
4.1. Déclaration
L’IFI se déclare via le formulaire 2042-IFI, à joindre à la déclaration de revenus. Le paiement est effectué par voie dématérialisée dans un délai de 30 jours suivant la mise en recouvrement.
Précaution : Les concubins notoires, bien que formant un foyer fiscal pour l’IFI, ne sont pas solidairement responsables du paiement, contrairement aux époux ou partenaires de PACS.
4.2. Contrôle fiscal
Le délai de reprise de l’administration est de 3 ans, étendu à 6 ans en cas d’omissions importantes. Le contribuable peut être interrogé via une procédure spécifique de demande d’éclaircissements.
4.3. Contentieux et sanctions
Les litiges relèvent des juridictions judiciaires. En cas de retard ou d’omission, des majorations s’appliquent :
• 10 % en cas de retard simple,
• 40 % en cas de manquement délibéré,
• 80 % en cas de fraude,
• • intérêts de retard de 0,2 % par mois.
Conclusion : L’IFI, un outil de gestion patrimoniale indirect
L’IFI ne se résume pas à une taxe sur les “grands patrimoines immobiliers”. Il est aussi un révélateur des choix de détention, de structuration, de transmission et de financement. Sa bonne compréhension permet de :
• Choisir entre détention directe ou via société ;
• Opter pour des actifs exonérés ou optimiser les abattements ;
• Utiliser les outils de défiscalisation, comme les dons ou le plafonnement.
L’assurance-vie est l’un des placements préférés des Français en raison de sa fiscalité avantageuse et de sa flexibilité. Parmi les supports d’investissement disponibles dans un contrat d’assurance-vie, les ETF (Exchange Traded Funds) ou trackers ont gagné en popularité ces dernières années. Ils permettent d’investir à moindres frais sur des indices diversifiés. Mais est-ce vraiment une bonne idée d’associer assurance-vie et ETF ? Quels sont les avantages et inconvénients de cette stratégie ? Cet article fait le point sur la question
Sommaire
1. Qu’est-ce qu’un ETF ?
Un ETF est un fonds indiciel coté en bourse qui réplique la performance d’un indice financier comme le CAC 40, le S&P 500 ou encore le MSCI World. L’investissement dans des ETF présente plusieurs avantages :
Frais de gestion réduits : Les ETF sont généralement moins coûteux que les fonds actifs.
Diversification automatique : Ils permettent d’exposer son capital à un large éventail d’actifs.
Performance souvent supérieure aux fonds actifs : De nombreuses études montrent que peu de fonds gérés activement battent les indices sur le long terme.
Facilité d’accès : Les ETF sont accessibles via les contrats d’assurance-vie en unités de compte.
2. Avantage d’une assurance vie avec des ETF
L’assurance-vie en ETF combine les avantages de la gestion passive avec ceux de l’assurance-vie, offrant ainsi une alternative intéressante pour les investisseurs de long terme.
2.1. Une fiscalité avantageuse
L’assurance-vie bénéficie d’une fiscalité préférentielle, notamment après 8 ans, avec un abattement annuel sur les gains (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple). En comparaison avec un compte-titres, qui impose une taxation plus élevée sur les plus-values, l’assurance-vie permet d’optimiser la fiscalité des gains réalisés sur les ETF.
2.2. Transmission optimisée du patrimoine
En cas de décès, le capital transmis via une assurance-vie est soumis à une fiscalité avantageuse, notamment en cas de souscription avant 70 ans. Les bénéficiaires peuvent recevoir jusqu’à 152 500 € par personne sans droits de succession.
2.3. Une gestion simple et efficace
Les ETF permettent une gestion passive, ce qui signifie que l’investisseur n’a pas à s’occuper activement de son portefeuille. De plus, certaines assurances-vie proposent des ETF en gestion pilotée, ce qui simplifie encore plus la gestion du placement.
3. Inconvénients et limites des ETF en assurance vie
Malgré leurs nombreux atouts, les ETF en assurance-vie présentent aussi des inconvénients qu’il est important de considérer avant d’investir.
3.1 Une liquidité moindre qu’un compte-titres
Contrairement à un compte-titres, où l’on peut acheter et vendre des ETF instantanément sur le marché, une assurance-vie impose des délais pour exécuter les ordres, ce qui peut poser problème en cas de volatilité des marchés. Pour autant, nos assurances vies présentent à ce jour les délais d’exécution d’ordre les + rapides en France, à savoir J+1 avant 16h. Par exemple, nous réalisons un arbitrage lundi à 10h, la vente de l’ETF concerné se fait mardi à 16h. En banque, les délais sont le plus souvent à J+10, ce qui rend la banque bien incapable d’être réactif dans le cadre de la gestion d’un contrat d’assurance vie.
3.2 Risque de perte en capital
Les ETF sont des unités de compte, ce qui signifie qu’ils ne garantissent pas le capital investi. Contrairement au fonds en euros de l’assurance-vie, il y a un risque de perte en cas de baisse des marchés financiers.
3.3 Les ETF peuvent être moins performants que certains fonds actions
Pour autant, l’utilisation d’ETF en assurance vie est recommandée mais ne peut composer la totalité de l’allocation de votre portefeuille. En effet, en cas de baisse de marché, les ETF reproduisent la baisse et il faudrait donc procéder à un arbitrage rapide afin de minimiser la baisse. D’autre part, de nombreux fonds actions gérés par des sociétés de gestion réalisent de meilleures performances qu’un ETF. Citons par exemple celui géré par la société de gestion JP Morgan : JP Morgan US Technology. Ce fonds réalise des performances exceptionnelles :
581% en 10 ans
429% en 8 ans
Dans le même temps, l’indice S&P500 a gagné 203% en 10 ans
4. Pour qui l’assurance-vie avec des ETF est-elle intéressante ?
L’assurance-vie avec ETF est particulièrement adaptée à certains profils d’investisseurs :
Les investisseurs long terme : Idéal pour ceux qui souhaitent capitaliser sur plusieurs années et bénéficier des avantages fiscaux de l’assurance-vie.
Les adeptes de la gestion passive : Ceux qui veulent limiter les frais et suivre l’évolution des marchés sans intervention fréquente.
Les personnes cherchant une transmission optimisée : Pour préparer une succession avantageuse sur le plan fiscal.
En revanche, pour ceux qui veulent trader activement, préférent la gestion active ou recherchent une très grande liquidité, un compte-titres sera sans doute plus adapté.
5. Exemple d’ETF atypiques en assurance vie
Dans un objectif de diversification et de volatilité maîtrisé, en dehors des ETF classiques, il existe des ETF plus spécifiques dans certains secteurs d’activité. Voici quelques exemples :
Il existe des ETF avec effet de levier, c’est le cas de celui-ci qui réplique 2 fois l’évolution de l’indice CAC40, à la hausse comme à la baisse.
Les performances sont les suivantes :
L’objectif de gestion du Fonds est de s’exposer avec un rééquilibrage quotidien au marché des actions françaises en reproduisant, à la hausse comme à la baisse, l’évolution de l’indice de stratégie CAC 40 Leverage Gross Return (dividendes bruts réinvestis) (l’« Indice de Référence »), libellé en Euros (EUR), qui représente une stratégie de levier (et avec un effet de levier quotidien 2x) avec un rééquilibrage quotidien, sur l’indice CAC 40® Gross Return (dividendes bruts réinvestis) (l’ « Indice Parent »), principal indice boursier français, tout en minimisant au maximum l’écart de suivi (« Tracking Error ») entre les performances du Fonds et celles de l’Indice de Référence.
Le niveau anticipé de Tracking Error, dans des conditions normales de marché, est indiqué dans le prospectus du Fonds. Sur une période d’un jour ouvré, toute dépréciation du niveau de l’Indice Parent entraînera une dépréciation amplifiée de la valeur liquidative du Fonds. Sur une période supérieure à un jour ouvré en revanche, en raison du réajustement quotidien du levier effectué dans l’Indice de Référence, la performance du Fonds ne sera pas égale au double de la performance de l’Indice Parent, et pourra même suivre une évolution de sens contraire.
Le site internet d’Euronext (www.euronext.com) contient des informations plus détaillées sur les indices Euronext. Le Fonds vise à atteindre son objectif via une réplication indirecte, à savoir en concluant un ou plusieurs contrat(s) d’échange à terme négocié(s) de gré à gré (instruments financiers à terme, « IFT »).
Le Fonds pourra investir dans un portefeuille diversifié d’actions internationales, dont la performance sera échangée contre celle de l’Indice de Référence par le biais d’IFT. La composition actualisée du portefeuille de titres détenu par le Fonds est mentionnée sur le site amundietf.com. En outre la valeur liquidative indicative figure sur les pages Reuters et Bloomberg du Fonds et peut également être mentionnée sur les sites internet des places de cotation du Fonds.
5.2 Un ETF Chinois: AMUNDI MSCI CHINA ESG LEADERS EXTRA UCITS ETF ACC
La performance de cet ETF est en nette hausse depuis 1 an :
Le Fonds a pour objectif d’investissement de répliquer l’évolution, à la fois à la hausse et à la baisse, de l’Indice MSCI China Select ESG Rating and Trend Leaders Net Total Return (l’« Indice ») libellé en dollars américains tout en minimisant la volatilité des écarts entre le rendement du Fonds et le rendement de l’Indice de référence (l’« Écart de suivi »).
Le niveau prévu d’écart de suivi dans les conditions normales du marché est indiqué dans le prospectus. L’Indice est représentatif de la performance des actions de capitalisation moyenne et grande de l’économie chinoise émises par des sociétés ayant des notations Environnementales, Sociales et de Gouvernance (ESG) solides par rapport à leurs homologues du secteur et/ou qui ont connu une amélioration annuelle de ces notations ESG.
Les sociétés dont les produits ou activités ont des impacts sociaux ou environnementaux négatifs sont exclues de l’Indice. La méthodologie de l’Indice repose sur une « approche Best-in-class » : les entreprises les mieux classées sont sélectionnées pour déterminer l’Indice. L’approche « best-in-class » est une approche où les investissements les plus performants ou leaders sont sélectionnés au sein d’un univers, d’un secteur industriel ou d’une catégorie. Il exclut les sociétés qui sont en retard sur le plan ESG, en particulier sur la base des notations ESG. En utilisant cette approche « Best-in-class », l’Indice suit une approche extra-financière fortement engageante qui permet de réduire l’univers d’investissement initial d’au moins 20 % (exprimé en nombre d’émetteurs).
La méthodologie de notation ESG est basée sur des enjeux ESG clés, notamment, mais sans s’y limiter, le stress hydrique, les émissions de carbone, la gestion du travail ou l’éthique commerciale. Les limites de la méthodologie de l’Indice sont décrites dans le prospectus du Fonds au moyen de facteurs de risque, tels que le risque de marché lié aux controverses et les risques liés aux méthodologies ESG et au calcul du score ESG.
Le score ESG des sociétés est calculé par une agence de notation ESG, à l’aide de données brutes, de modèles et d’estimations recueillies/calculées à l’aide de méthodes spécifiques à chaque fournisseur. En raison du manque de normalisation et du caractère unique de chaque méthodologie, les informations fournies peuvent être incomplètes.
Il s’avère complexe d’évaluer les risques en matière de développement durable qui reposent sur des données ESG difficiles à obtenir, incomplètes, estimées, obsolètes et/ou sensiblement inexactes. Même lorsque ces données sont identifiées, rien ne permet de garantir qu’elles seront correctement évaluées. Nous attirons l’attention des investisseurs sur les risques spécifiques liés à l’investissement en République populaire de Chine (RPC), décrits plus en détail dans la section « Profils de Risque » du Prospectus.
Conclusion
L’assurance-vie avec ETF présente des atouts indéniables, notamment sur le plan fiscal et en termes de simplicité de gestion. C’est une option intéressante pour les investisseurs long terme cherchant à minimiser les frais et à optimiser leur transmission patrimoniale.
Cependant, il est essentiel de bien choisir son contrat d’assurance-vie en vérifiant le choix des ETF disponibles, les frais appliqués et la qualité du service de gestion. Pour les investisseurs actifs ou ceux qui recherchent une très grande souplesse, un compte-titres peut être une alternative plus adaptée.
Ainsi, l’assurance-vie avec des ETF est une bonne idée, mais uniquement dans une stratégie de long terme et avec une attention particulière aux détails du contrat choisi.
Une SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) est un véhicule d’investissement collectif qui permet aux particuliers d’investir dans l’immobilier sans avoir à gérer directement les biens. Les SCPI collectent des fonds auprès d’investisseurs pour acquérir et gérer un patrimoine immobilier (bureaux, commerces, logements, entrepôts, etc.). En contrepartie, les investisseurs reçoivent des revenus sous forme de loyers, proportionnels à leur participation.
Cet article va traiter d’un investissement au sous-jacent immobilier mais ce n’est pas une SCPI il s’agit de Private Equity dans l’immobilier avec distribution trimestrielle : le FCPR Entrepreneurs & Immobilier !
Cet article fait le point sur ce placement FCPR Entrepreneurs & Immobilier aux nombreuses vertus.
Sommaire
1. Qu’est-ce un investissement en Private Equity dans le domaine immobilier
Le Private Equity, ou capital-investissement, désigne l’ensemble des opérations financières visant à investir dans des entreprises non cotées en bourse. Cet investissement est généralement réalisé par des fonds spécialisés (fonds de Private Equity) qui apportent du capital aux entreprises pour financer leur création, leur croissance, leur restructuration ou leur transmission.
Les investisseurs en Private Equity acquièrent des parts de ces entreprises dans le but de les faire croître, d’améliorer leur rentabilité, puis de revendre leur participation avec une plus-value après plusieurs années.
Le Private Equity regroupe plusieurs stratégies d’investissement en fonction du stade de développement des entreprises ciblées :
· Venture Capital (Capital-risque)
Objectif : Financer des startups en phase de lancement ou de forte croissance.
Risque : Élevé, car les startups peuvent échouer. Durée d’investissement : 5 à 10 ans. Exemple : Un fonds investit dans une startup de la tech avant son introduction en bourse (IPO).
Objectif : Accompagner des entreprises matures qui souhaitent accélérer leur croissance (expansion à l’international, innovation, acquisition…). Risque : Modéré, car les entreprises sont déjà rentables. Durée d’investissement : 4 à 7 ans. Exemple : Un fonds aide une PME rentable à ouvrir des filiales en Europe.
· Buyout (Capital-transmission ou LBO – Leveraged Buyout)
Objectif : Acheter une entreprise mature avec un fort potentiel de rentabilité, souvent en utilisant un levier financier (endettement).
Risque : Variable selon la rentabilité de l’entreprise et le niveau d’endettement. Durée d’investissement : 3 à 7 ans.
Exemple : Un fonds rachète une entreprise familiale et restructure sa gestion avant de la revendre avec une plus-value.
· Distressed Capital (Capital-retournement)
Objectif : Investir dans des entreprises en difficulté pour les restructurer et les remettre à flot. Risque : Très élevé, car l’entreprise est en crise. Durée d’investissement : Variable selon le redressement. Exemple : Un fonds rachète une société en faillite, réduit ses coûts et optimise sa gestion avant de la revendre.
· Secondary Market (Marché secondaire du Private Equity)
Objectif : Acheter et revendre des parts d’autres investisseurs en Private Equity. Risque : Dépend de la valorisation des actifs achetés. Durée d’investissement : 2 à 5 ans. Exemple : Un fonds rachète la participation d’un investisseur cherchant à sortir avant l’échéance.
L’investissement en Private Equity dans le domaine de l’immobilier est le plus souvent du Growth capital.
2. Contexte : l’inflation et les hausses de taux derrière nous
2022 a été marqué par hausse généralisée des prix à la consommation, de l’énergie et des matières premières.
Les taux d’intérêt ont été ainsi historiquement élevés. L’accès au financement bancaire devenu très difficile, le marché immobilier a subi une très forte correction, allant jusqu’à 30% de baisse dans le résidentiel et 50% pour le marché des bureaux.
A cela s’ajoute l’augmentation du coût des matériaux.
Voici un graphique illustrant l’historique des taux d’intérêt en France :
Résumé de l’évolution des taux d’intérêt en France :
Années 1980 : Taux très élevés (>10 %) en raison d’une forte inflation et de politiques monétaires restrictives.
Années 1990 : Baisse progressive avec la convergence vers l’euro et la maîtrise de l’inflation.
Années 2000 : Niveaux historiquement bas grâce à des politiques monétaires accommodantes de la BCE.
Années 2010 : Planchers records, parfois négatifs, sous l’effet d’une inflation faible et d’une politique monétaire ultra-souple.
Années 2020 : Hausse des taux en réaction aux pressions inflationnistes et au resserrement des politiques monétaires.
Comme nous allons pouvoir le constater dans le prochain chapitre, le FCPR Entrepreneurs & Immobilier a su incroyablement résister dans ce contexte de marché très difficile. Le placement a ainsi délivré un rendement de 5,5% sur les années 2022, 2023 et 2024. 2024 a été marqué par des baisses importantes des taux ce qui laisse entrevoir de bonnes perspectives pour 2025 et les années suivantes.
3. Description du FCPR Entrepreneurs & Immobilier
Le FCPR Entrepreneurs & Immobilier est un Fonds Commun de Placement à Risque géré par la société indépendante Entrepreneur Invest, spécialisée dans le capital-investissement non coté. Ce fonds est principalement dédié au financement d’opérations de promotion immobilière via des investissements obligataires, notamment des obligations convertibles en actions.
3.1. Qui est Entrepreneur Invest ?
Entrepreneur Invest est une société de gestion indépendante spécialisée dans le capital-investissement et la finance d’entreprise. Créée en 2000, elle accompagne les entreprises non cotées en leur apportant des financements pour accélérer leur développement. Son approche repose sur une stratégie d’investissement à forte valeur ajoutée, avec une philosophie axée sur le soutien aux entrepreneurs et la création de croissance durable.
Activités et Stratégie d’Investissement
Entrepreneur Invest intervient principalement dans trois domaines clés :
📌 Capital-Investissement (Private Equity)
Financement de PME françaises en croissance
Investissement sous forme de fonds propres ou quasi-fonds propres
Focus sur des entreprises rentables et innovantes
Participation active à la gouvernance des entreprises financées
🏢 Immobilier et Actifs Réels
Financement de projets immobiliers via des obligations convertibles
Accompagnement de promoteurs immobiliers expérimentés
Investissement dans des programmes neufs, bureaux, commerces et actifs de services
🔎 Fonds d’Investissement Alternatif (FIA)
Gestion de FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque)
Produits d’investissement diversifiés éligibles à l’assurance-vie et au PEA-PME
Accès à des placements à fort potentiel pour les investisseurs avertis
Quelques Chiffres Clés (2024)
+1,3 milliard d’euros d’actifs sous gestion
+180 investissements réalisés depuis sa création
Équipe d’experts avec une forte expérience en Private Equity et immobilier
Gestion de plusieurs FCPR et fonds dédiés à l’immobilier et aux entreprises non cotées
3.2. A qui s’adresse-t-il ?
Le FCPR Entrepreneurs & Immobilier s’adresse aux particuliers à partir de 1000€ d’investissement et aux professionnels notamment pour la gestion de leur trésorerie d’entreprise.
3.3. Caractéristiques du placement FCPR Entrepreneurs & Immobilier
Le fonds vise à financer des opérations immobilières variées, telles que :
· Réhabilitations de bureaux
· Programmes neufs résidentiels ou mixte
· Immeubles de bureaux partiellement loués
· Actifs immobiliers de services (comme des résidences de coliving ou des espaces de coworking)
Il cible des promoteurs expérimentés et reconnus, avec une attention particulière portée aux projets ayant obtenu les autorisations nécessaires, une pré-commercialisation significative et des financements bancaires sécurisés.
Les investissements ont lieu en Europe, de nombreuses opportunités étant hors de France.
3.4. Principaux points forts de ce placement
Fonds sous forme d’obligations (dettes) de courte durée (1 à 3 ans) auprès de promoteurs immobiliers Européens
Rendement TRI (taux rendement net de frais de gestion) 6% annuel
Distribution d’environ 4% par an livré chaque trimestre de l’année N + 2% capitalisé
Voici en quelques chiffres le placement FCPR Entrepreneurs & Immobilier
3.5. Quels sont les risques et comment cela est-il géré ?
Il existe 5 points principaux risques :
Le risque d’achèvement : Entrepreneur Invest investit majoritairement sur des opérations où la Garantie Financière d’Achèvement (ou équivalent à l’étranger) a été obtenue.
Le risque lié à la commercialisation : en France, Entrepreneur Invest investit majoritairement des opérations avec une pré-commercialisation de l’ordre de 40%, réalisée sur un rythme rapide.
Le risque de baisse de la marge : Entrepreneur Invest investit principalement dans des opérations où le promoteur ne récupère ses capitaux propres et sa marge qu’après le remboursement des obligations
Risque de baisse de marge : sélection d’opérations courte pour limiter l’exposition à la volatilité des prix entre l’acquisition et la commercialisation et donc la baisse de marge.
Risque administratif : investissement dans des opérations ayant réalisées leurs demandes préalables ou ne nécessitant pas de demandes d’autorisations administratives.
3.6. Focus sur l’Europe
Entrepreneur Invest et son réseau de partenaires bénéficient également d’opportunités pour diversifier ses investissements. Le FCPR Entrepreneurs & Immobilier cible donc également des projets européens situés par exemple au Benelux, en Allemagne ou en Europe du Nord.
Voici comment il est investi à l’échelle Européenne :
4. En quoi se distingue-t-il d’une SCPI ?
Les principales différences entre FCPR Entrepreneurs & Immobilier et une SCPI sont résumés dans le tableau ci-dessous:
FPCR Entrepreneurs & Immobilier
SCPI
Nature
Obligations (dette privée) auprès de promoteurs immobiliers
Bureaux, Commerces, Entrepôts, etc..
Rendement
6% / an
5,5% / an
Distribution
Chaque trimestre
Chaque trimestre
Fiscalité
30% sur la plus-value
Revenus fonciers (+ taxés)
Risques
Le FCPR souffre un peu moins de la crise immobilière car il n’y pas de notion de dévalorisation de l’immobilier
Les SCPI souffrent de la crise immobilère à l’exception des SCPI très diversifiés et qui ont su profiter de la crise pour faire des achats à bons comptes
Frais
2,5% en sus
Le + souvent 10% payable en sortie
Conclusion
Le FCPR Entrepreneurs & Immobilier, bien que nature différente d’une SCPI, a de nombreux atouts, tant d’un point de vue fiscalité que frais. Il constitue donc un excellent placement de diversification dans le domaine de l’immobilier. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à contacter le cabinet Patrimoine Design.
Dans un monde où les enjeux fiscaux et patrimoniaux sont de plus en plus complexes, les particuliers et les chefs d’entreprise recherchent des solutions pour structurer leur patrimoine de manière efficace. Parmi les outils les plus stratégiques, les sociétés holding se démarquent comme une structure polyvalente, alliant optimisation fiscale, flexibilité organisationnelle et transmission patrimoniale facilitée. Mais que signifie concrètement créer une société holding ? Et surtout, quels sont les avantages fiscaux qu’elle peut offrir ?
Une société holding est bien plus qu’un simple véhicule juridique. Elle joue un rôle central dans la structuration du patrimoine, en permettant de regrouper des actifs divers, de bénéficier de régimes fiscaux spécifiques et de mieux planifier les stratégies de transmission. Que vous soyez un entrepreneur cherchant à centraliser vos entreprises sous une seule entité ou un investisseur souhaitant maximiser la rentabilité de vos participations, la holding peut répondre à vos besoins, à condition de bien comprendre son fonctionnement et sa fiscalité.
Pourquoi choisir une société holding ?
Les raisons de créer une holding sont multiples et varient selon les objectifs. Elle permet :
• Une gestion centralisée des actifs : Toutes vos participations ou sociétés sont regroupées sous une seule structure.
• Une optimisation des dividendes et des plus-values grâce à des dispositifs fiscaux spécifiques comme le régime mère-fille ou le report d’imposition.
• Une transmission patrimoniale simplifiée et fiscalement avantageuse, en particulier via le régime Dutreil.
• Une flexibilité accrue dans le financement et la gestion opérationnelle, notamment pour coordonner les stratégies entre filiales.
Sommaire de l’article
1. Qu’est-ce qu’une société holding ?
1.1 Une structure centrale pour vos investissements
Une société holding est une entité juridique qui détient des participations dans d’autres sociétés, mais elle peut aussi jouer un rôle actif dans leur gestion. Cette structure est particulièrement utilisée par :
• Les entrepreneurs cherchant à regrouper leurs activités.
• Les investisseurs souhaitant optimiser la gestion de leur patrimoine.
La holding agit comme un “hub”, centralisant les décisions stratégiques et facilitant les transferts de fonds et de bénéfices entre les entités détenues.
1.2 Les types de sociétés holding
Les sociétés holding se déclinent principalement en deux catégories :
• Holding passive : Elle se contente de gérer un portefeuille d’actions ou de parts sociales, sans intervenir dans la gestion des filiales.
Exemple : Un investisseur crée une holding pour gérer des participations dans plusieurs startups. La holding se limite à percevoir les dividendes et les redistribue, sans autre implication.
• Holding animatrice : Elle joue un rôle actif dans la gestion et la stratégie des filiales. Cela inclut la direction stratégique, des services administratifs ou encore des prestations spécifiques.
Exemple : Un chef d’entreprise crée une holding animatrice pour superviser trois entreprises dans le secteur du bâtiment. La holding établit les budgets, recrute les cadres supérieurs et coordonne les stratégies commerciales.
1.3 Pourquoi créer une holding ?
La création d’une holding répond à des objectifs variés, mais les principaux avantages incluent :
1. La mutualisation des ressources : Les frais administratifs ou juridiques peuvent être partagés entre les filiales.
2. La souplesse dans les transferts financiers : Les dividendes et les bénéfices peuvent être redistribués de manière stratégique.
3. Une meilleure planification successorale : Les holdings facilitent la donation et la transmission grâce au régime Dutreil.
Exemple : Un entrepreneur ayant des activités dans le commerce et l’immobilier crée une holding pour regrouper les deux. En centralisant les décisions, il réduit les coûts administratifs et optimise la gestion de trésorerie entre les activités.
2. Les avantages fiscaux des sociétés holding
2.1 L’exonération des dividendes avec le régime mère-fille
Le régime mère-fille, prévu par le Code général des impôts, permet une exonération de 95 % des dividendes remontés des filiales, à condition que :
• La holding détienne au moins 5 % du capital de la filiale.
• Les titres soient détenus pendant au moins deux ans.
Exemple pratique : Une holding possède 15 % d’une filiale qui génère 1 million d’euros de dividendes. Grâce au régime mère-fille, seuls 50 000 € sont imposés au taux de l’IS (25 %), soit une imposition finale de 12 500 €, contre 250 000 € sans ce régime.
Les sociétés holding bénéficient également d’un régime fiscal favorable pour les cessions de participations. Deux dispositifs principaux s’appliquent :
1. Le sursis d’imposition: La taxation des plus-values est reportée lorsque les fonds sont réinvestis dans une activité économique.
2. Les abattements pour durée de détention : Plus les titres sont détenus longtemps, plus les abattements sont élevés.
Exemple pratique : Un dirigeant vend une filiale pour 3 millions d’euros après 8 ans de détention. L’abattement pour durée de détention réduit l’assiette taxable, limitant ainsi l’impôt sur la plus-value.
2.3 L’exclusion de l’IFI pour les holdings animatrices
Une holding animatrice est considérée comme une société exerçant une activité commerciale. Par conséquent, ses actifs professionnels, y compris les biens immobiliers affectés à ses filiales, sont exclus de l’IFI.
Exemple : Une holding détient plusieurs immeubles commerciaux via ses filiales. En tant qu’animatrice, elle exclut ces biens de l’assiette taxable, réduisant ainsi l’IFI du contribuable.
3. Les stratégies pour optimiser la fiscalité avec une holding
3.1 Répartition des bénéfices via les management fees
Les management fees sont des frais facturés par la holding à ses filiales pour des prestations de services. Cela permet de remonter des bénéfices vers la holding de manière optimisée sur le plan fiscal.
Exemple pratique : Une holding facture 100 000 € de management fees à une filiale pour des services de gestion et de conseil. Cette somme est déduite des bénéfices imposables de la filiale et remonte à la holding, réduisant ainsi la charge fiscale globale.
3.2 Structuration en cascade
Dans des groupes complexes, une holding peut être organisée en cascade pour créer une hiérarchie de sociétés. Cela permet une gestion sectorielle et une meilleure adaptation aux besoins spécifiques de chaque filiale.
Exemple : Un groupe crée une holding mère pour superviser trois sous-holdings sectorielles : une pour l’immobilier, une pour le commerce et une pour les services. Chaque sous-holding applique des stratégies adaptées à son secteur tout en bénéficiant des avantages fiscaux globaux.
3.3 Réinvestissement des cessions
Les fonds issus de la vente d’une filiale peuvent être réinvestis dans des projets économiques ou patrimoniaux, limitant ainsi l’imposition des plus-values.
Exemple pratique : Une holding vend une filiale et utilise les fonds pour acheter une nouvelle entreprise technologique. Le réinvestissement économique permet de différer l’imposition et favorise la croissance du patrimoine global.
4. La transmission du patrimoine avec une holding
4.1 Le Pacte Dutreil : Un outil puissant pour les successions
Le régime Dutreil permet de réduire de 75 % la base imposable pour le calcul des droits de donation ou de succession sur les titres de la holding, sous certaines conditions :
• Engagement collectif de conservation des titres pendant au moins deux ans.
• Poursuite de l’activité économique pendant quatre ans après la transmission.
Exemple pratique : Un chef d’entreprise transmet la totalité des titres de sa holding à ses enfants. La valeur des titres étant de 10 millions d’euros, l’assiette taxable est réduite à 2,5 millions d’euros grâce au Pacte Dutreil, entraînant une économie substantielle sur les droits de succession.
4.2 Fractionnement et donations successives
La holding permet de fractionner les donations dans le temps, réduisant ainsi l’impact fiscal.
Exemple : Un propriétaire de holding transmet 20 % des titres à ses enfants tous les 15 ans. Ce fractionnement permet de bénéficier plusieurs fois des abattements fiscaux.
5. Les risques et précautions liés aux holdings
5.1 Le risque de requalification fiscale
Une holding animatrice peut être requalifiée en holding passive si elle ne justifie pas clairement ses activités d’animation. Cela entraîne une perte des avantages fiscaux associés.
Exemple pratique : Une holding facture des services de conseil fictifs à ses filiales sans documents justificatifs. L’administration fiscale requalifie la holding en holding passive, entraînant des redressements et pénalités.
5.2 Les contrôles fiscaux renforcés
Les holdings, notamment les animatrices, font l’objet d’une attention accrue de la part des autorités fiscales. Il est donc essentiel de :
• Maintenir une documentation rigoureuse (procès-verbaux, conventions, factures).
• Justifier chaque prestation ou transfert financier.
Exemple : Un groupe familial conserve un registre détaillant chaque décision stratégique prise par la holding. Ces preuves permettent de passer un contrôle fiscal sans encombre.
6. Exemples concrets d’utilisation des holdings
6.1 Gestion immobilière via une holding
Un investisseur regroupe plusieurs biens immobiliers sous une holding. La holding facture des loyers aux filiales exploitantes, centralisant ainsi les revenus locatifs tout en optimisant la fiscalité.
6.2 Optimisation pour les startups
Un entrepreneur investit dans plusieurs startups via une holding. Les dividendes remontés bénéficient du régime mère-fille, et les plus-values sur la revente des startups sont réinvesties dans d’autres projets innovants.
6.3 Transmission d’un groupe familial
Un chef d’entreprise transfère progressivement les titres de sa holding animatrice à ses enfants, en utilisant le Pacte Dutreil. Cela permet de transmettre le groupe avec un impact fiscal réduit, tout en gardant un contrôle stratégique via des clauses statutaires.
6.4 Une solution adaptée aux entrepreneurs multi-activités
Pour un entrepreneur ayant plusieurs activités distinctes, une holding permet de séparer les risques opérationnels tout en facilitant les transferts financiers entre les sociétés. Elle peut également servir de levier pour des investissements croisés.
Exemple pratique : Un entrepreneur gère une activité de commerce et une autre dans l’hôtellerie. En cas de difficultés dans l’une des filiales, la holding peut intervenir pour soutenir temporairement l’activité, en transférant des fonds ou en mobilisant des garanties.
6.5 La holding comme outil de financement
Les sociétés holding sont souvent utilisées pour optimiser le financement d’acquisitions ou de projets. La holding peut lever des fonds pour financer l’achat de nouvelles filiales ou fournir des garanties bancaires.
Exemple pratique : Un groupe utilise sa holding pour contracter un emprunt destiné à racheter une entreprise concurrente. Les dividendes des filiales existantes sont ensuite utilisés pour rembourser cet emprunt, permettant ainsi de limiter la fiscalité directe de l’opération.
7. Préconisations pour une gestion optimale des holdings
7.1 Documentation et conformité
Un suivi rigoureux est indispensable pour éviter les sanctions fiscales. Cela inclut :
• La rédaction de conventions détaillées pour toutes les relations intra-groupe.
• La justification des prestations via des factures claires et des documents de suivi.
• La conservation des procès-verbaux démontrant le rôle stratégique de la holding.
7.2 Conseil et accompagnement professionnel
Créer et gérer une holding requiert l’accompagnement d’experts en fiscalité, comptabilité et droit des affaires. Un cabinet spécialisé peut :
• Évaluer la faisabilité et les avantages pour votre situation.
• Élaborer une structure adaptée à vos besoins patrimoniaux et professionnels.
• Assurer la conformité fiscale et juridique de vos opérations.
Conclusion : Les sociétés holding, au cœur d’une gestion patrimoniale efficace
Les sociétés holding ne sont pas seulement des structures juridiques ; elles sont un levier stratégique puissant pour centraliser la gestion d’actifs, optimiser la fiscalité et préparer une transmission patrimoniale fluide. Bien utilisées, elles peuvent transformer une organisation fragmentée en une structure cohérente et efficace, capable de relever les défis fiscaux et financiers actuels.
Cependant, comme tout outil puissant, elles doivent être employées avec précaution. Une gestion imprudente ou mal documentée peut entraîner des risques importants, notamment des redressements fiscaux.
L’apport-cession de titres est un mécanisme fiscal stratégique permettant aux particuliers de différer l’imposition de leurs plus-values mobilières. Ce dispositif est particulièrement utile pour les entrepreneurs et investisseurs souhaitant réinvestir leurs gains dans de nouveaux projets sans subir immédiatement l’imposition sur leurs plus-values. En reportant ou en suspendant cette imposition, l’apport-cession favorise la fluidité de la réinjection des capitaux dans l’économie.
Cependant, ce montage fiscal complexe nécessite une compréhension approfondie de ses règles et de ses limites pour éviter tout risque de redressement fiscal.
Dans cet article, nous allons aborder les caractéristiques principales, les règles fiscales ainsi que les stratégies d’optimisation et d’exemples concrets pour illustrer les mécanismes de l’apport-cession.
Sommaire
1. Les fondements de l’apport-cession
1.1 Qu’est-ce que l’apport-cession ?
L’apport-cession est une opération en deux étapes, utilisée principalement par les détenteurs de titres d’une société (actions, parts sociales). Elle commence par l’apport de titres à une société (souvent une holding), qui devient propriétaire des titres en contrepartie de nouvelles parts. Ensuite, cette société cède les titres à un tiers acquéreur. L’apporteur des titres peut ainsi différer l’imposition de la plus-value réalisée lors de cette transaction, tant que certaines conditions sont remplies.
1.2 Les objectifs de l’apport-cession
L’apport-cession vise à encourager le réinvestissement dans l’économie en évitant que l’imposition immédiate ne freine les projets de développement ou de création d’entreprise. Ce mécanisme permet à un entrepreneur ou investisseur d’utiliser les gains générés par la vente de ses titres pour financer de nouvelles activités ou acquérir des participations dans d’autres sociétés.
Exemple concret :
Imaginons Mme Dupont, qui détient 40 % des parts d’une PME valorisée à 1 million d’euros. Elle souhaite vendre ses parts pour lancer un projet dans une autre entreprise. Plutôt que de céder directement ses titres et de subir l’imposition immédiate sur une plus-value de 400 000 euros, Mme Dupont peut créer une holding, apporter ses titres à celle-ci, et faire céder les titres par la holding. Elle reporte ainsi l’imposition de sa plus-value et dispose de fonds pour son nouveau projet sans décaissement immédiat.
2. Les règles fiscales encadrant l’apport-cession
2.1 Imposition des plus-values sur les cessions de titres
En France, les plus-values réalisées lors de la cession de titres sont soumises par défaut au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, incluant l’impôt sur le revenu de 12,8 % et les prélèvements sociaux de 17,2 %. Cependant, grâce au dispositif d’apport-cession, les particuliers peuvent reporter cette imposition sous certaines conditions.
Exemple chiffré :
Monsieur Martin vend directement ses titres pour 500 000 euros, dont 200 000 euros de plus-value. Il serait imposé à hauteur de 30 %, soit 60 000 euros. Avec l’apport-cession, il peut reporter cette imposition tant qu’il respecte les conditions de réinvestissement.
2.2 Les conditions du report d’imposition
Pour bénéficier du report d’imposition, il est nécessaire de remplir plusieurs critères :
1. Société bénéficiaire soumise à l’IS : Les titres doivent être apportés à une société soumise à l’impôt sur les sociétés, souvent une holding.
2. Contrôle de la société bénéficiaire : L’apporteur doit détenir plus de 50 % des droits de vote dans la société bénéficiaire.
3. Limite sur les soultes : Si une soulte est versée, son montant ne doit pas dépasser 10 % de la valeur nominale des titres reçus. Au-delà de ce seuil, l’imposition de la plus-value devient immédiate.
Exemple concret :
Supposons que Mme Lefèvre détient 100 % des titres d’une société valorisée à 2 millions d’euros. Elle souhaite bénéficier du report d’imposition. Elle crée une holding, à laquelle elle apporte ses titres. Elle reçoit 1,9 million d’euros en titres de la holding et une soulte de 100 000 euros. La soulte est inférieure à 10 %, elle peut donc bénéficier du report d’imposition.
2.3 Fin du report d’imposition : Cas de déchéance du report
Le report d’imposition prend fin si l’un des événements suivants survient :
• Cession des titres reçus : La vente des titres détenus dans la holding met fin au report.
• Transfert du domicile fiscal hors de France : Ce changement entraîne également la fin du report.
• Réinvestissement dans les 3 ans : Si les titres sont cédés dans les trois ans suivant l’apport, le produit de la cession doit être réinvesti dans une activité économique, à défaut le report est levé.
Exemple concret :
M. Durand apporte ses titres en 2021 et les cède par sa holding en 2023. S’il ne réinvestit pas dans une activité économique, sa plus-value est imposée immédiatement. En revanche, s’il réinvestit, il continue de bénéficier du report.
3. Les mécanismes de report et de sursis d’imposition
3.1 Le sursis d’imposition (Art. 150-0 B CGI)
Dans le cadre d’un sursis d’imposition, la plus-value d’apport n’est pas immédiatement imposée. Contrairement au report, la plus-value n’est pas fixée au moment de l’apport ; elle sera calculée plus tard, lors de la vente des titres obtenus en contrepartie de l’apport.
Exemple concret :
Mme Morel, associée d’une PME, apporte ses titres en 2020 à une holding et ne subit pas d’imposition immédiate. La plus-value est calculée uniquement lors de la cession future des titres de la holding.
3.2 Différences clés entre report et sursis d’imposition
La distinction entre report et sursis tient au moment où la plus-value est déterminée et à l’impact de l’éventuelle évolution des règles fiscales. Dans un report, la plus-value est figée lors de l’apport, tandis qu’elle reste indéterminée dans le cadre d’un sursis.
Exemple comparatif :
Dans le cas d’un report, les gains réalisés en 2020 seront imposés selon les règles en vigueur en 2020. En sursis, les règles fiscales à la date de la vente s’appliqueront, même si elles sont plus avantageuses.
4. L’impact des clauses d’earn-out et de garantie de passif
4.1 La clause d’earn-out
Dans une clause d’earn-out, un complément de prix est versé au vendeur en fonction de la performance future de l’entreprise. Ce montant, imposable au moment du versement, bénéficie du même traitement fiscal que la plus-value initiale.
Exemple concret :
Lors de la vente de sa société, M. Garnier reçoit 1 million d’euros et une clause d’earn-out de 200 000 euros liée aux performances de l’année suivante. Ce montant supplémentaire sera taxé comme la plus-value initiale.
4.2 La clause de garantie de passif
Cette clause protège l’acheteur contre d’éventuels passifs non déclarés. En cas de remboursement à l’acheteur, le cédant peut ajuster l’impôt payé sur la plus-value, sous certaines conditions.
Exemple concret :
Mme Bernard vend sa société pour 500 000 euros, avec une clause de garantie de passif. Si elle doit rembourser 50 000 euros à l’acheteur, elle peut demander une réduction de l’imposition sur sa plus-value initiale.
5. Les stratégies d’optimisation pour les particuliers
5.1 L’apport-cession avec réinvestissement
Réinvestir les fonds issus d’une cession dans des activités économiques est une stratégie d’optimisation centrale dans l’apport-cession. Elle permet de maintenir le report d’imposition et de favoriser la croissance du patrimoine.
Exemple concret :
M. Dupuis cède ses parts pour 800 000 euros, il les réinvestit dans une société de production. Il bénéficie ainsi du report d’imposition tout en développant une nouvelle activité.
5.2 L’apport-cession-donation
Avec l’apport-cession-donation, un investisseur peut effectuer une donation des titres obtenus après l’apport, permettant au donataire d’échapper à l’imposition, sous certaines conditions.
Exemple concret :
Mme Lemoine réalise un apport-cession et fait don des titres à sa fille. Si sa fille conserve ces titres pendant cinq ans, la plus-value en report ne sera jamais taxée.
Bien sûr, je poursuis l’article en détaillant davantage cette stratégie et en intégrant d’autres éléments pour atteindre les 2000 mots.
5.3 L’apport-cession avec réduction de capital
La réduction de capital est une autre stratégie d’optimisation couramment utilisée après un apport-cession. En réduisant le capital de la holding, l’apporteur peut récupérer une partie des liquidités issues de la cession des titres. Cette distribution n’est pas imposée comme une plus-value, mais en tant que dividende, pouvant être fiscalement plus avantageuse.
Exemple concret :
M. Lambert détient 100 % d’une entreprise valorisée à 1 million d’euros qu’il apporte à une holding, en recevant en contrepartie 1 million d’euros en parts de cette holding. Cette dernière cède les titres apportés, puis M. Lambert procède à une réduction de capital de 500 000 euros. Ce montant lui est alors versé en tant que dividende et il peut bénéficier d’une fiscalité plus favorable que celle de la plus-value initiale.
5.4 Apport-cession et utilisation d’une holding familiale
Dans une logique de transmission patrimoniale, l’apport-cession peut s’accompagner de la création d’une holding familiale. En regroupant les participations familiales dans une holding, il est possible de faciliter la gestion et la transmission du patrimoine sur plusieurs générations, tout en optimisant la fiscalité.
Exemple concret :
La famille Dubois possède plusieurs sociétés. Pour préparer la transmission de son patrimoine, elle crée une holding familiale. Les titres de chaque société sont apportés à cette holding. Les enfants et petits-enfants deviennent associés de la holding et bénéficient de la rentabilité des sociétés familiales sans subir immédiatement l’imposition des plus-values.
L’administration fiscale française surveille les opérations d’apport-cession pour s’assurer que les contribuables ne cherchent pas à éviter l’imposition sans réel objectif économique. Si l’administration considère qu’une opération a pour unique but de différer ou réduire l’impôt, elle peut requalifier l’opération en abus de droit et réclamer le paiement de l’impôt dû avec des pénalités.
Exemple concret :
M. Garnier vend des titres en utilisant une holding uniquement pour bénéficier du report d’imposition, sans réinvestir les fonds dans une activité économique. L’administration fiscale peut considérer qu’il s’agit d’un abus de droit si elle estime que la holding a été constituée artificiellement.
6.2 La gestion des soultes
Les apports avec soulte représentent un autre risque, car le montant de la soulte doit rester en dessous de 10 % de la valeur des titres reçus. Si ce seuil est dépassé, l’ensemble de l’opération perd le bénéfice du report d’imposition, ce qui entraîne une imposition immédiate.
Exemple concret :
Mme Faucher apporte des titres évalués à 500 000 euros à une holding et reçoit une soulte de 55 000 euros, soit 11 % de la valeur nominale des titres reçus. Ce dépassement rend immédiatement imposable la plus-value réalisée lors de l’apport, ce qui réduit l’avantage fiscal de l’opération.
6.3 La clause anti-abus
Depuis 2019, une clause anti-abus encadre l’apport-cession pour éviter les montages artificiels. Cette clause impose que, si les titres apportés sont cédés par la holding dans les trois ans suivant l’apport, le produit de la cession doit être réinvesti dans une activité économique. En cas de non-respect, le report d’imposition est annulé.
Exemple concret :
Après avoir apporté ses titres, M. Lefebvre les cède par la holding au bout de deux ans, mais ne réinvestit pas les fonds dans une activité économique. L’administration fiscale annule alors le report et impose immédiatement la plus-value.
7. Étude de cas : Scénarios d’utilisation de l’apport-cession
7.1 Scénario 1 : Un entrepreneur réinvestit dans une nouvelle entreprise
M. Dupont est le fondateur d’une société technologique qu’il décide de vendre pour se lancer dans un nouveau projet. Plutôt que de vendre directement ses titres et de payer immédiatement l’impôt sur la plus-value, il crée une holding, à laquelle il apporte ses titres, puis fait céder ces titres par la holding.
Grâce au report d’imposition, M. Dupont peut réinvestir l’intégralité de la somme dans une nouvelle entreprise sans subir l’impact fiscal immédiat. Cela lui permet de disposer de plus de capitaux pour lancer son nouveau projet, tout en bénéficiant d’un report de l’impôt jusqu’à une éventuelle cession future des titres de la holding.
7.2 Scénario 2 : Un investisseur prépare la transmission de son patrimoine
Mme Marchand, qui détient 60 % d’une société familiale valorisée à 2 millions d’euros, souhaite transmettre ce patrimoine à ses enfants. Elle apporte ses titres à une holding familiale, à laquelle ses enfants sont également associés. Par la suite, la holding cède les titres de la société et bénéficie du report d’imposition.
En apportant ses titres à une holding et en cédant par cette structure, Mme Marchand optimise la fiscalité de sa cession tout en permettant à ses enfants de bénéficier d’une organisation patrimoniale pérenne. La holding familiale pourra également gérer et réinvestir les fonds issus de la vente dans de nouveaux projets.
7.3 Scénario 3 : Un chef d’entreprise anticipe sa retraite
M. Vidal, dirigeant d’une entreprise depuis 25 ans, prévoit de partir à la retraite. Il souhaite céder ses titres, mais s’inquiète de l’imposition immédiate de la plus-value réalisée. Il crée une holding, apporte ses titres, puis la holding vend ces titres à un acquéreur.
Grâce à cette opération, M. Vidal peut reporter l’imposition de sa plus-value. Il prévoit de réinvestir une partie des liquidités dans une activité économique pour maintenir le report d’imposition, et utilise le reste pour percevoir des dividendes via la holding, afin de compléter sa retraite.
Conclusion
L’apport-cession de titres représente une solution particulièrement attractive pour les particuliers désireux de reporter leur imposition, de favoriser le réinvestissement dans l’économie et d’optimiser la gestion de leur patrimoine. Ce dispositif s’adresse aussi bien aux entrepreneurs en quête de nouveaux projets, qu’aux investisseurs souhaitant faciliter la transmission de leur patrimoine.
Toutefois, l’apport-cession est soumis à un cadre fiscal strict. Les contribuables doivent être prudents quant à la structure de leur montage afin de respecter les conditions de report et éviter les risques d’abus de droit ou de déchéance du report. Le recours à des experts en gestion de patrimoine et à des fiscalistes qualifiés est essentiel pour évaluer les opportunités et s’assurer que les conditions du report d’imposition sont respectées.
Finalement, l’apport-cession est un outil puissant, mais il doit être utilisé avec une vision à long terme et une stratégie bien définie.
La Loi de Finances pour 2025, promulguée le 14 février 2025, introduit des réformes fiscales majeures affectant la gestion de patrimoine des particuliers et des entreprises. Parmi les mesures phares, l’instauration de la Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus (CDHR) vise à garantir une imposition minimale pour les contribuables les plus aisés.
D’autres dispositions concernent la fiscalité immobilière, la transmission de patrimoine et les investissements financiers.
Dans cet article nous analyserons ces nouvelles mesures en proposant des stratégies d’optimisation pour les contribuables concernés.
Sommaire de l’article
1. CDHR 2025 : une nouvelle contribution pour les hauts revenus
1.1. CDHR : objectif et seuils d’application
La CDHR, codifiée à l’article 224 du Code Général des Impôts (CGI), a pour objectif d’assurer une imposition minimale de 20 % sur les revenus des contribuables les plus fortunés. Elle s’applique aux résidents fiscaux français dont le revenu fiscal de référence ajusté dépasse :
• 250 000 € pour une personne seule
• 500 000 € pour un couple soumis à imposition commune
Les non-résidents fiscaux français sont exclus du champ d’application de cette contribution.
1.2. Comment est calculée la Contribution Différentielle ?
La CDHR est calculée comme la différence positive entre 20 % du revenu fiscal de référence ajusté et la somme de l’impôt sur le revenu, de la Contribution Exceptionnelle sur les Hauts Revenus (CEHR) et des prélèvements libératoires dus au titre des revenus 2025.
Ainsi, si le taux effectif d’imposition d’un contribuable est déjà supérieur ou égal à 20 %, la CDHR ne s’applique pas.
1.3. Quels revenus sont concernés par la CDHR ?
La mesure touche principalement les revenus du capital (dividendes, plus-value…) qui bénéficient actuellement d’une flat tax de 30 % (qui se décompose en 12,8% d’impôts sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux). La CDHR fait ainsi augmenter le taux d’imposition à 20% pour ces contribuables, ce qui portera la flat tax à 37,2%. Elle devrait concerner moins de 25.000 foyers.
1.4. CDHR : modalités de paiement et sanctions en cas de retard
Un acompte de 95 % de la CDHR estimée doit être versé entre le 1ᵉʳ et le 15 décembre 2025, le solde étant à régler l’année suivante.
En cas de défaut ou de retard de paiement de l’acompte, ou si l’acompte versé est inférieur de plus de 20 % au montant dû, une pénalité de 20 % est applicable.
2. Autres Mesures Fiscales Impactant la Gestion de Patrimoine
2.1. Fiscalité Immobilière
2.1.1. DMTO : jusqu’à 5 % dès avril 2025, sauf primo-accédants
La loi de Finances 2025 offre aux collectivités locales la possibilité d’augmenter de 0,5 point les droits de mutation à titre onéreux sur les achats immobiliers à partir du 1ᵉʳ avril 2025.
Ces frais, souvent appelés “frais de notaire”, peuvent désormais atteindre un plafond de 5 % de la valeur d’achat du bien immobilier. Cependant, les primo-accédants ne sont pas concernés par cette hausse.
2.2. Transmission de Patrimoine
2.2.1. Exonération des Droits de Mutation pour Certaines Donations
Pour encourager la transmission anticipée du patrimoine, la loi prévoit une exonération des droits de mutation pour les dons familiaux d’argent destinés à l’achat ou à la construction d’une résidence principale, ou à des travaux de rénovation énergétique.
Cette exonération est plafonnée à 100 000 € par donateur et 300 000 € par bénéficiaire, à condition que le bien soit conservé pendant au moins cinq ans.
2.3. Fiscalité du capital : hausse des prélèvements sociaux en 2025
2.3.1. Dividendes, plus-values : +1,7 % pour les hauts revenus
Les prélèvements sociaux sur les revenus du capital, tels que les intérêts, dividendes et plus-values mobilières, sont augmentés de 1,7 point pour les contribuables dont le revenu fiscal de référence dépasse les seuils de la CDHR. Cette mesure vise à aligner la fiscalité du capital sur celle des revenus du travail.
3. Stratégies d’Optimisation Patrimoniale Face aux Nouvelles Mesures Fiscales
3.1. Anticiper et Planifier la Transmission de Patrimoine
Compte tenu des nouvelles dispositions, il est recommandé d’anticiper la transmission de son patrimoine en profitant des exonérations prévues pour les donations. Cela permet de réduire la base taxable de son patrimoine tout en aidant les bénéficiaires à accéder à la propriété ou à réaliser des travaux améliorant l’efficacité énergétique de leur logement.
La diversification des placements est essentielle pour optimiser la fiscalité et réduire les risques. Investir dans des produits financiers bénéficiant d’une fiscalité avantageuse, tels que les Plans d’Épargne en Actions (PEA) ou l’assurance-vie, peut permettre de limiter l’impact des prélèvements sociaux augmentés.
3.3. Optimiser la Fiscalité Immobilière
Pour les investisseurs immobiliers, il est crucial de prendre en compte l’augmentation potentielle des droits de mutation lors de l’acquisition de nouveaux biens.
Il peut être judicieux d’accélérer les projets d’achat avant l’entrée en vigueur de la hausse ou de privilégier des investissements dans des zones où les collectivités n’ont pas augmenté ces droits.
4. Conclusion
Réévaluer son patrimoine pour protéger ses intérêts
La Loi de Finances pour 2025 introduit des mesures fiscales ayant un impact majeur sur la gestion de patrimoine, notamment avec la Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus (CDHR), l’augmentation des droits de mutation immobiliers, ainsi que des modifications sur la fiscalité des placements financiers et de la transmission de patrimoine.
Ces évolutions nécessitent une réévaluation des stratégies patrimoniales pour optimiser la fiscalité, préserver son capital et tirer parti des nouvelles opportunités fiscales.
Les contribuables devront anticiper ces changements, ajuster leurs investissements et envisager des dispositifs d’optimisation adaptés à leur situation.
L’accompagnement d’un expert patrimonial devient essentiel
Se rapprocher d’un gestionnaire de patrimoine devient essentiel pour une analyse personnalisée et une mise en place de solutions sur-mesure.
Les ETF (Exchange-Traded Funds) ou trackers sont de plus en plus prisés par les investisseurs souhaitant diversifier leur portefeuille tout en minimisant les coûts de gestion. Dans le cadre de l’assurance vie et du plan d’épargne entreprise (PEE) notamment avec ERES AMUNDI, les ETF présentent de nombreux avantages. Cet article explore en détail ces instruments financiers, leur fonctionnement, et les bénéfices qu’ils offrent aux investisseurs.
Sommaire
1. Comprendre les ETF en assurance vie et en plan épargne entreprise
1.1 Qu’est-ce qu’un ETF ?
Un ETF (Exchange-Traded Fund), ou fonds négocié en bourse, est un type de fonds d’investissement qui réplique la performance d’un indice boursier, d’un secteur, d’une matière première ou d’une classe d’actifs. Coté en bourse comme une action, il permet aux investisseurs d’acheter et de vendre des parts tout au long de la journée à des prix qui varient en fonction de l’offre et de la demande.
Les ETF sont devenus très populaires pour leur simplicité, leur transparence et leur efficacité en matière de gestion de portefeuille.
1.2 Les ETF dans les contrats d’assurance vie
Les assurances vie multisupports permettent aux investisseurs d’accéder à des ETF sous forme d’unités de compte (UC). Ces fonds offrent une diversification accrue et des frais de gestion souvent inférieurs à ceux des fonds actifs.
1.3 Avantages des ETF
Les avantages d’un ETF en assurance vie sont les suivants :
Frais réduits : Les ETF ont des frais de gestion plus faibles que les fonds traditionnels.
Diversification : Un seul ETF permet d’investir sur un large panel d’actifs.
Liquidité : Ils peuvent être achetés et vendus en continu sur le marché.
Performance : Suivant les indices de marché, ils offrent des rendements potentiellement intéressants sur le long terme.
1.4 Inconvénients des ETF
Pour autant, l’utilisation d’ETF en assurance vie est recommandée mais ne peut composer la totalité de l’allocation de votre portefeuille. En effet, en cas de baisse de marché, les ETF reproduisent la baisse et il faudrait donc procéder à un arbitrage rapide afin de minimiser la baisse. D’autre part, de nombreux fonds actions gérés par des sociétés de gestion réalisent de meilleures performances qu’un ETF. Citons par exemple celui géré par la société de gestion JP Morgan : JP Morgan US Technology. Ce fonds réalise des performances exceptionnelles :
581% en 10 ans
429% en 8 ans
Dans le même temps, l’indice S&P500 a gagné 203% en 10 ans
2. Le Plan d’Épargne Entreprise (PEE) et les ETF
2.1 Qu’est-ce qu’un PEE & PERCO ?
Un Plan d’Épargne Entreprise (PEE) est un dispositif d’épargne collectif mis en place par une entreprise pour permettre à ses salariés d’investir et de se constituer une épargne à moyen ou long terme dans un cadre fiscal avantageux.
Caractéristiques du PEE :
Alimentation : Le salarié peut effectuer des versements volontaires, y ajouter les primes d’intéressement et de participation, ainsi que d’éventuels abondements de l’entreprise.
Placements : L’épargne est investie dans des fonds communs de placement d’entreprise (FCPE), des actions de l’entreprise ou des supports d’investissement diversifiés (dont les ETF dans certains cas).
Disponibilité des fonds : L’épargne est bloquée pendant 5 ans, sauf en cas de déblocage anticipé (exemples : achat de la résidence principale, mariage, naissance, cessation du contrat de travail, etc.).
Avantages fiscaux : Les sommes investies issues de l’intéressement et de la participation sont exonérées d’impôt sur le revenu (hors prélèvements sociaux), et les gains réalisés sont également exonérés d’impôt en cas de retrait après 5 ans.
Abondement de l’entreprise : L’employeur peut compléter l’épargne du salarié par un versement supplémentaire, souvent dans une limite fixée par la loi.
Pourquoi souscrire un PEE ?
Se constituer une épargne à moindre coût grâce aux avantages fiscaux et à l’abondement de l’employeur.
Accéder à des supports d’investissement performants et diversifiés, incluant parfois des ETF.
Optimiser la fiscalité en plaçant l’épargne dans un cadre fiscal avantageux.
Le PEE est une solution intéressante pour les salariés souhaitant faire fructifier leur épargne tout en bénéficiant d’un soutien de leur entreprise.
2.2 L’intégration des ETF dans un PEE
ERES AMUNDI propose des ETF parmi les supports d’investissement disponibles. Ces ETF permettent une gestion plus flexible et transparente de l’épargne des salariés. Il existe très peu d’offres en plan épargne entreprise qui intègrent des ETF à ce jour.
3. Focus sur ERES AMUNDI et ses solutions d’investissement
3.1 Présentation de ERES AMUNDI
ERES est un acteur majeur de l’épargne salariale et retraite en France. Il propose des solutions innovantes pour optimiser l’épargne des salariés et indépendants.
Eres s’appuie sur l’offre Amundi, un leader Européen de la Gestion d’Actifs
Amundi est le premier gestionnaire d’actifs européen et figure parmi les 10 plus grands acteurs mondiaux. Avec plus de 2 000 milliards d’euros d’encours, Amundi est un acteur incontournable de l’épargne et de l’investissement institutionnel.
3.2 L’offre ERES en assurance vie et PEE
ERES permet d’intégrer des ETF dans ses contrats d’assurance vie et de PEE, offrant ainsi une solution flexible et performante aux investisseurs.
3.3 Avantages de l’offre ERES
Personnalisation des investissements
Accès à des fonds diversifiés
Optimisation fiscale et sociale
Transparence des coûts et des performances
4. 3 ETF que nous recommandons dans nos placements
Dans un objectif de diversification et de volatilité maîtrisé, nous recommandons les ETF suivants :
4.1 MSCI World, l’indice de référence des marchés actions mondiaux
Le MSCI World est un indice boursier de référence qui mesure la performance des marchés actions des pays développés à travers le monde. Il est largement utilisé par les investisseurs et les gestionnaires d’actifs pour diversifier leurs portefeuilles et suivre l’évolution des marchés globaux. Créé par MSCI (Morgan Stanley Capital International), l’indice MSCI World regroupe plus de 1 500 entreprises de 23 pays développés. Il est pondéré par la capitalisation boursière, ce qui signifie que les plus grandes entreprises ont un poids plus important dans l’indice.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, le MSCI World ne couvre pas les marchés émergents, qui sont inclus dans un autre indice : le MSCI Emerging Markets.
L’indice MSCI World comprend des entreprises des principaux pays développés, notamment :
🇺🇸 États-Unis (~70% de l’indice)
🇯🇵 Japon
🇬🇧 Royaume-Uni
🇫🇷 France
🇩🇪 Allemagne
🇨🇦 Canada
🇨🇭 Suisse
🇦🇺 Australie
Et d’autres pays européens et asiatiques.
Les secteurs dominants dans l’indice :
Technologie (Apple, Microsoft, NVIDIA…)
Santé (Johnson & Johnson, Roche…)
Consommation discrétionnaire (Amazon, Tesla…)
Finance (JPMorgan, HSBC…)
Historiquement, l’indice a généré une performance moyenne de 7 à 10 % par an, malgré les crises économiques.
Inconvénients :
Forte concentration sur les États-Unis : Plus de 70 % de l’indice est composé d’actions américaines, ce qui peut limiter la diversification géographique.
Absence des marchés émergents : Pour une exposition complète aux marchés mondiaux, il peut être intéressant d’ajouter un indice comme le MSCI Emerging Markets.
Biais vers les grandes capitalisations : Les grandes entreprises dominent l’indice, laissant peu de place aux petites et moyennes entreprises.
4.2 ETF Nasdaq, l’indice de référence des tech
Les ETF NASDAQ sont des fonds indiciels cotés en bourse qui répliquent la performance de l’indice NASDAQ-100, un indice regroupant les 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le marché NASDAQ. Cet indice est fortement orienté vers le secteur technologique et est l’un des plus performants au monde.
Un ETF (Exchange Traded Fund) NASDAQ est un fonds qui suit fidèlement l’évolution de l’indice NASDAQ-100. Il permet aux investisseurs de diversifier leur portefeuille en accédant à des actions de grandes entreprises du secteur technologique, sans avoir à acheter chaque action individuellement.
L’ETF est coté en bourse comme une action et offre l’avantage d’avoir des frais de gestion réduits et une grande liquidité.
Les principaux secteurs représentés :
Technologie (~50%) : Apple, Microsoft, NVIDIA
Consommation discrétionnaire (~15%) : Amazon, Tesla
Santé (~7%) : Amgen, Moderna
Communication (~15%) : Meta (Facebook), Alphabet (Google), Netflix
Inconvénients :
Concentration sur quasiment un seul secteur: la tech
Forte volatilité
4.3 MSCI Asia pour la diversification
L’indice MSCI Asia est conçu par MSCI (Morgan Stanley Capital International), une société spécialisée dans les indices boursiers. Il regroupe des actions de grandes et moyennes capitalisations de plusieurs pays asiatiques, reflétant ainsi la performance globale de la région.
Il existe plusieurs variantes de l’indice MSCI Asia, notamment :
MSCI AC Asia : Inclut tous les marchés asiatiques développés et émergents.
MSCI Asia ex Japan : Exclut les entreprises japonaises pour se concentrer sur les économies émergentes d’Asie.
MSCI Emerging Markets Asia : Se focalise uniquement sur les marchés émergents du continent asiatique.
MSCI Asia Pacific : Couvre les marchés développés et émergents d’Asie-Pacifique, y compris l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Principaux pays représentés (selon l’indice choisi) :
Chine 🇨🇳 (Alibaba, Tencent, Baidu…)
Japon 🇯🇵 (Toyota, Sony, SoftBank…)
Corée du Sud 🇰🇷 (Samsung, Hyundai, LG…)
Inde 🇮🇳 (Infosys, Tata, Reliance Industries…)
Taiwan 🇹🇼 (TSMC, Hon Hai Precision…)
Hong Kong 🇭🇰
Singapour 🇸🇬
Australie 🇦🇺 (dans MSCI Asia Pacific)
Inconvénients :
Volatilité élevée : Les marchés asiatiques peuvent être plus instables que les marchés américains ou européens, notamment en raison des tensions géopolitiques et des fluctuations monétaires.
Dépendance à la Chine : De nombreux indices MSCI Asia ont une forte pondération en Chine, ce qui peut être un risque en cas de crise économique ou de régulations strictes.
Facteurs politiques et réglementaires : Les décisions gouvernementales en Chine, en Inde ou en Corée du Sud peuvent impacter fortement la performance des marchés.
Conclusion
Les ETF sont des outils performants pour optimiser son assurance vie et son PEE. Leur combinaison avec des solutions comme celles proposées par ERES permet aux investisseurs de bénéficier de placements plus efficaces, avec des frais réduits et une diversification accrue. Pour les investisseurs souhaitant optimiser leur épargne tout en contrôlant les risques, les ETF dans l’assurance vie et le PEE représentent une solution idéale.
L’investissement en obligations est un élément fondamental de la gestion de patrimoine, souvent prisé par les investisseurs cherchant à sécuriser leurs actifs tout en obtenant un revenu régulier.
Contrairement aux actions, qui représentent une part de propriété dans une entreprise, les obligations sont des instruments de dette. En achetant une obligation, un investisseur prête de l’argent à l’émetteur qu’il s’agisse d’un gouvernement, d’une entreprise ou d’une autre entité et reçoit en retour des paiements d’intérêts réguliers et le remboursement du capital à une date fixée.
Dans cet article nous aborderons les avantages et inconvénients d’investir dans des obligations, les différents types disponibles, les risques inhérents à ce type d’investissement, et comment les intégrer efficacement dans une stratégie de gestion de patrimoine.
Sommaire
1. Qu’est-ce qu’une obligation ?
Une obligation est un prêt accordé par un investisseur à un émetteur, généralement sous la forme d’une dette à long terme. En échange de ce prêt, l’émetteur verse des intérêts, appelés coupons, à l’investisseur, et s’engage à rembourser la totalité du capital emprunté à une date d’échéance. Les obligations se distinguent par leur sécurité relative et leur capacité à générer des revenus prévisibles. Contrairement aux actions, qui sont soumises à la volatilité des marchés boursiers, les obligations offrent un rendement plus stable, ce qui les rend attractives pour les investisseurs cherchant à équilibrer leur portefeuille.
Caractéristiques principales :
Valeur nominale : montant initial investi, aussi appelé “principal”. Ce montant est remboursé à l’échéance de l’obligation.
Coupon : taux d’intérêt versé par l’émetteur à l’investisseur, généralement de façon annuelle ou semi-annuelle.
Échéance : la durée de vie de l’obligation, à la fin de laquelle le principal est remboursé.
2. Pourquoi investir dans des obligations ?
2.1 Stabilité et réduction du risque
Les obligations sont souvent considérées comme moins risquées que les actions. Cela s’explique par leur nature : une obligation représente une dette que l’émetteur s’engage à rembourser, contrairement aux actions, dont la valeur dépend de la performance économique de l’entreprise. En cas de faillite d’une société, les détenteurs d’obligations sont prioritaires sur les actionnaires pour être remboursés.
Cette stabilité fait des obligations un instrument de choix pour les investisseurs cherchant à protéger leur capital. Elles jouent souvent un rôle crucial dans les stratégies de diversification, en particulier pour les portefeuilles à long terme.
2.2 Revenus réguliers
L’un des principaux attraits des obligations réside dans leur capacité à générer des revenus réguliers. Les investisseurs reçoivent des paiements de coupons à intervalles fixes, ce qui constitue une source fiable de revenus, notamment pour les personnes à la retraite ou celles ayant des objectifs financiers à court terme. Ce flux régulier de trésorerie offre également une certaine prévisibilité, par opposition aux actions dont les dividendes sont moins sûrs.
2.3 Protection contre la volatilité du marché
Lorsque les marchés boursiers connaissent des périodes de turbulences, les obligations peuvent jouer le rôle de filet de sécurité pour les investisseurs. Leur performance n’est pas directement liée aux fluctuations des marchés boursiers, et elles peuvent ainsi aider à stabiliser un portefeuille en période d’incertitude économique.
3. Les principaux types d’obligations
Il existe différents types d’obligations, chacun ayant des caractéristiques propres. Il est essentiel de comprendre ces différences afin de faire des choix d’investissement éclairés.
3.1 Obligations d’État
Les obligations d’État sont émises par des gouvernements pour financer leurs dépenses. Elles sont souvent perçues comme les plus sûres, car les gouvernements ont la capacité de lever des impôts ou d’émettre de la monnaie pour rembourser leur dette. Des exemples courants incluent les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) en France et les Treasuries aux États-Unis. Ces obligations sont particulièrement prisées des investisseurs cherchant à minimiser leur risque de crédit.
3.2 Obligations d’entreprise
Les obligations d’entreprise sont émises par des sociétés pour financer des projets ou des expansions. Elles offrent souvent des rendements plus élevés que les obligations d’État, mais comportent un risque de crédit plus important, car les entreprises peuvent faire faillite. Ces obligations sont classées en deux grandes catégories :
Obligations de qualité (investment grade) : émises par des entreprises avec une bonne solvabilité financière, elles offrent des rendements modérés avec un faible risque de défaut.
Obligations à haut rendement (ou junk bonds) : émises par des entreprises avec une situation financière plus fragile, elles offrent des rendements plus élevés pour compenser le risque accru.
3.3 Obligations indexées sur l’inflation
Ces obligations sont conçues pour protéger les investisseurs contre l’inflation. Leur principal et leurs paiements de coupons sont ajustés en fonction de l’inflation mesurée par un indice, comme l’Indice des Prix à la Consommation (IPC). Un exemple d’obligation indexée sur l’inflation est les TIPS (Treasury Inflation-Protected Securities) émises par le Trésor américain.
4. Les risques associés aux obligations
Bien que les obligations soient perçues comme des investissements relativement sûrs, elles ne sont pas sans risques. Il est essentiel de comprendre ces risques avant de les intégrer dans une stratégie d’investissement.
4.1 Risque de taux d’intérêt
Les obligations sont sensibles aux variations des taux d’intérêt. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, la valeur des obligations existantes diminue, car les nouvelles obligations émises offriront des rendements plus élevés. Inversement, lorsque les taux baissent, la valeur des obligations augmente. Ce risque de taux d’intérêt est particulièrement préoccupant pour les obligations à long terme, car elles sont plus sensibles aux fluctuations des taux.
4.2 Risque de crédit
Le risque de crédit fait référence à la possibilité que l’émetteur de l’obligation fasse défaut sur ses paiements d’intérêts ou sur le remboursement du principal. Ce risque est plus élevé pour les obligations d’entreprises que pour les obligations d’État. Les agences de notation comme Moody’s, S&P, et Fitch évaluent la solvabilité des émetteurs et attribuent des notes pour aider les investisseurs à évaluer ce risque.
4.3 Risque de réinvestissement
Lorsque les obligations arrivent à échéance ou que des coupons sont payés, les investisseurs doivent réinvestir ces fonds. Si les taux d’intérêt ont baissé depuis l’achat initial de l’obligation, l’investisseur peut être contraint de réinvestir à un taux inférieur, réduisant ainsi ses rendements futurs.
4.4 Risque d’inflation
L’inflation est l’un des plus grands ennemis des investisseurs obligataires. Si l’inflation augmente, la valeur réelle des paiements d’intérêts fixes diminue, ce qui érode le pouvoir d’achat des revenus tirés des obligations. Les obligations indexées sur l’inflation offrent une protection contre ce risque, mais toutes les obligations n’offrent pas cette couverture.
5. Comment intégrer les obligations dans une stratégie de gestion de patrimoine ?
Les obligations jouent un rôle crucial dans une stratégie de gestion de patrimoine bien équilibrée. Elles apportent stabilité, diversifient le portefeuille et génèrent des revenus réguliers. Voici quelques stratégies pour les intégrer efficacement.
5.1 Allocation d’actifs basée sur l’âge et les objectifs financiers
La proportion d’obligations dans un portefeuille dépendra de l’âge de l’investisseur, de son horizon de placement et de sa tolérance au risque. Un investisseur plus jeune, ayant un horizon de placement à long terme, pourrait allouer une plus grande part de son portefeuille aux actions pour maximiser la croissance. À mesure qu’il approche de la retraite, il augmentera progressivement la part d’obligations dans son portefeuille pour sécuriser son capital et garantir un revenu stable.
5.2 Diversification au sein des obligations
Il est important de diversifier non seulement entre actions et obligations, mais aussi au sein même des obligations. Cela inclut une répartition entre obligations d’État, obligations d’entreprise, et obligations de différentes durées et régions géographiques. Cette diversification réduit le risque global et permet à l’investisseur de s’exposer à différents moteurs de performance.
5.3 Échelonnement des échéances (Laddering)
La stratégie d’échelonnement, également appelée “laddering”, consiste à investir dans des obligations ayant des échéances différentes afin de minimiser le risque de taux d’intérêt et d’augmenter la flexibilité. Par exemple, un investisseur pourrait acheter des obligations venant à échéance dans 2, 5, 10 et 20 ans.
Ainsi, à mesure que chaque obligation arrive à échéance, l’investisseur peut réinvestir le capital dans des obligations nouvelles aux taux actuels, potentiellement plus avantageux si les taux d’intérêt ont augmenté.
Les avantages du laddering incluent :
Flexibilité : Vous n’êtes pas bloqué dans un seul taux d’intérêt pendant toute la durée de vie de l’obligation.
Protection contre le risque de taux d’intérêt : Si les taux d’intérêt augmentent, vous avez régulièrement la possibilité de réinvestir à des taux plus élevés.
Liquidité partielle : Une partie de votre portefeuille sera régulièrement disponible à mesure que les obligations arrivent à échéance.
5.4 Approche barbell
L’approche barbell est une autre stratégie de gestion de portefeuille obligataire. Elle consiste à répartir les investissements entre des obligations à court terme et à long terme, tout en évitant celles de durée intermédiaire.
Cela permet de profiter des avantages des deux extrêmes :
Les obligations à court terme apportent une flexibilité et permettent de réagir rapidement aux fluctuations des taux d’intérêt.
Les obligations à long terme offrent des taux d’intérêt plus élevés, ce qui génère un rendement plus attractif.
L’objectif de la stratégie barbell est d’obtenir un rendement plus important que celui d’un portefeuille d’obligations à durée moyenne tout en limitant le risque de hausse des taux d’intérêt.
5.5 Gestion active des obligations
Les investisseurs peuvent également opter pour une gestion active de leur portefeuille obligataire. Cela implique d’acheter et de vendre des obligations en fonction des anticipations des taux d’intérêt et des conditions économiques. Par exemple, si l’on prévoit une baisse des taux d’intérêt, un investisseur pourrait acheter des obligations à long terme, car leur valeur augmentera dans ce contexte.
Cependant, la gestion active des obligations nécessite une expertise approfondie et peut entraîner des coûts de transaction plus élevés. Cette stratégie est généralement plus appropriée pour les investisseurs institutionnels ou ceux disposant d’une équipe de gestion dédiée.
6. Les fonds obligataires et ETF obligataires
Investir dans des obligations individuelles peut être complexe et coûteux, surtout pour les investisseurs de détail. C’est pourquoi de nombreux investisseurs préfèrent investir dans des fonds obligataires ou des ETF (Exchange-Traded Funds) obligataires, qui offrent une diversification immédiate et sont souvent gérés par des professionnels.
6.1 Fonds obligataires
Les fonds obligataires sont des portefeuilles gérés qui investissent dans une gamme d’obligations. Ils peuvent être spécialisés par type d’obligations (par exemple, fonds d’obligations d’État, fonds d’obligations d’entreprise) ou avoir une approche plus diversifiée. Les fonds obligataires permettent aux investisseurs de bénéficier de la gestion professionnelle sans avoir à analyser chaque obligation individuellement.
Les avantages incluent :
Diversification instantanée : Réduire le risque spécifique lié à une seule obligation.
Gestion professionnelle : Un gestionnaire de fonds prend des décisions éclairées sur les obligations à acheter et à vendre.
Réinvestissement automatique : Les intérêts sont généralement réinvestis automatiquement, ce qui augmente le rendement à long terme.
Cependant, les fonds obligataires comportent des frais de gestion, ce qui peut réduire le rendement global.
6.2 ETF obligataires
Les ETF obligataires fonctionnent de manière similaire aux fonds obligataires, mais ils sont négociés sur les marchés boursiers comme des actions. Cela signifie qu’ils offrent plus de liquidité et peuvent être achetés et vendus à tout moment pendant les heures de marché. Les ETF obligataires ont souvent des frais de gestion plus bas que les fonds communs de placement traditionnels, ce qui en fait une option attractive pour les investisseurs individuels.
Les ETF obligataires couvrent une vaste gamme de secteurs du marché obligataire, y compris :
• Les obligations d’État.
• Les obligations d’entreprise de haute qualité.
• Les obligations à haut rendement (junk bonds).
• Les obligations internationales.
6.3 Choisir entre fonds obligataires et ETF
Le choix entre un fonds obligataire et un ETF dépend des besoins et préférences de l’investisseur. Les fonds obligataires sont généralement plus adaptés à ceux qui privilégient une gestion professionnelle et une approche à long terme, sans avoir à se soucier des fluctuations de prix journalières. Les ETF sont idéaux pour ceux qui recherchent plus de flexibilité et de liquidité, ainsi que des frais généralement plus bas.
7. Les obligations dans un contexte économique incertain
Dans un environnement économique en mutation, les obligations jouent un rôle clé en tant que valeur refuge. Lors de récessions ou de périodes d’incertitude, les obligations, en particulier celles émises par des gouvernements de pays développés, sont souvent considérées comme des placements sûrs.
7.1 Obligations et politique monétaire
Les décisions des banques centrales, comme celles de la Banque centrale européenne (BCE) ou de la Réserve fédérale américaine (Fed), ont un impact direct sur le marché obligataire. Lorsque les banques centrales abaissent leurs taux d’intérêt pour stimuler l’économie, les obligations existantes deviennent plus attrayantes, car elles offrent des rendements plus élevés que les nouvelles obligations émises à des taux plus bas. Inversement, lorsque les taux augmentent, la valeur des obligations à taux fixe diminue, car les nouvelles émissions offriront des rendements plus compétitifs.
Les investisseurs doivent suivre de près les politiques monétaires pour ajuster leurs portefeuilles obligataires en fonction des prévisions de hausse ou de baisse des taux.
7.2 Obligations pendant les crises financières
Lors des crises financières, les investisseurs se tournent souvent vers des actifs perçus comme étant moins risqués, et les obligations d’État deviennent alors très prisées. C’est ce qu’on a pu observer lors de la crise financière de 2008 ou pendant la pandémie de COVID-19 en 2020, où les gouvernements ont émis d’importantes quantités d’obligations pour financer leurs plans de relance.
Toutefois, même dans ces situations, toutes les obligations ne sont pas égales. Les obligations des économies développées comme les États-Unis, l’Allemagne ou la France sont souvent privilégiées, car elles sont perçues comme plus sûres que celles des marchés émergents ou des entreprises.
8. L’impact de l’inflation sur les obligations
L’inflation a un effet direct sur les obligations, en particulier celles à taux fixe. Lorsque l’inflation augmente, la valeur réelle des paiements d’intérêts diminue, car ces paiements ne sont pas ajustés pour refléter la hausse des prix. Les obligations à taux fixe deviennent alors moins attractives dans un contexte inflationniste.
8.1 Obligations indexées sur l’inflation
Pour se protéger contre l’inflation, les investisseurs peuvent se tourner vers les obligations indexées sur l’inflation. Comme mentionné plus haut, ces obligations ajustent leur principal en fonction de l’évolution de l’inflation, garantissant ainsi que les investisseurs maintiennent leur pouvoir d’achat.
8.2 Stratégies d’investissement en période d’inflation
Dans un contexte de forte inflation, les investisseurs peuvent ajuster leur stratégie obligataire en réduisant leur exposition aux obligations à long terme à taux fixe et en privilégiant les obligations à court terme ou celles indexées sur l’inflation.
En outre, les obligations d’entreprises à haut rendement peuvent devenir plus attractives si les perspectives de croissance économique restent positives, car elles offrent un rendement plus élevé pour compenser l’inflation.
9. Sur quel support investir en obligations?
L’investissement en obligations peut se faire de plusieurs façons, en fonction de vos objectifs financiers, de votre tolérance au risque et de vos préférences.
Choisir le type d’obligations adapté à vos objectifs
Avant d’investir, identifiez le type d’obligations qui correspond le mieux à votre stratégie financière :
Obligations d’État : Sécurisées et adaptées aux investisseurs prudents.
Obligations d’entreprise : Potentiellement plus rentables, mais avec un risque de crédit plus élevé.
Obligations à haut rendement : Conviennent aux investisseurs prêts à prendre plus de risques en échange de rendements supérieurs.
Obligations indexées sur l’inflation : Idéales pour protéger votre portefeuille contre l’érosion monétaire.
Obligations internationales : Diversifient géographiquement vos investissements.
Les obligations peuvent être achetées directement ou via des supports financiers spécialisés. Voici les principales options disponibles :
Assurance-vie
Pourquoi ? : L’assurance-vie permet d’investir dans des fonds en euros ou en unités de compte composés majoritairement d’obligations. Elle combine sécurité et rendement potentiellement supérieur grâce à la diversification.
Avantages : Fiscalité avantageuse à long terme, gestion professionnelle des fonds.
Pour qui ? : Investisseurs recherchant une solution clé en main pour sécuriser et faire fructifier leur épargne.
Il sera nécessaire d’avoir accès à
Fonds Communs de Placement (FCP)
Pourquoi ? : Les FCP et SICAV obligataires permettent d’investir dans un portefeuille diversifié de titres obligataires.
Avantages : Diversification immédiate, gestion professionnelle, accessible avec un investissement modéré.
Pour qui ? : Investisseurs cherchant à réduire les risques sans gérer eux-mêmes les obligations individuelles.
Pourquoi ? : Avec un compte-titres, vous pouvez acheter directement des obligations individuelles via des plateformes de courtage en ligne.
Avantages : Contrôle total sur les obligations détenues, possibilité de sélectionner des obligations spécifiques.
Pour qui ? : Investisseurs expérimentés prêts à gérer leurs investissements eux-mêmes.
Plan d’Épargne Retraite (PER)
Pourquoi ? : Certaines offres de PER incluent des fonds obligataires, ce qui peut être intéressant pour sécuriser une épargne en vue de la retraite.
Avantages : Avantages fiscaux pour l’épargne retraite, gestion adaptée à long terme.
Pour qui ? : Ceux qui préparent leur retraite tout en recherchant des rendements réguliers.
Toutes les obligations ne présentent pas le même niveau de risque, et il est crucial pour un investisseur de bien comprendre les spécificités de chaque type d’obligation. Certaines obligations, notamment celles émises par des entreprises ou des pays à faible solvabilité, présentent un risque accru de non-remboursement. Les agences de notation, telles que Moody’s, S&P, et Fitch, attribuent des notes pour indiquer ce risque.
Un gestionnaire de patrimoine apporte une expertise précieuse pour :
Analyser vos besoins : Il évalue votre tolérance au risque, vos objectifs financiers et votre horizon d’investissement.
Sélectionner les obligations adaptées : Le gestionnaire vous guide vers des investissements alignés sur vos objectifs, en tenant compte des différents types de risques.
Diversifier votre portefeuille : Une diversification judicieuse (par secteurs, pays, et durées) réduit le risque global.
Suivre les marchés : Il surveille l’évolution des taux, des conditions économiques et des émetteurs pour ajuster votre portefeuille en temps réel.
Offrir des solutions sur mesure : Que ce soit via une assurance-vie, des fonds obligataires ou d’autres supports, le gestionnaire peut vous proposer des stratégies adaptées.
Conclusion :
Investir dans des obligations est essentiel pour construire un portefeuille diversifié, équilibré et capable de résister aux différentes phases du cycle économique. Les obligations apportent une stabilité et des revenus réguliers, tout en jouant un rôle crucial dans la réduction du risque global.
Cependant, il est essentiel de comprendre les différents types d’obligations et les risques qui leur sont associés, notamment le risque de taux d’intérêt, le risque de crédit et le risque d’inflation.
En adoptant des stratégies appropriées comme l’échelonnement des échéances, la diversification entre obligations et l’ajustement selon les cycles économiques, les investisseurs peuvent optimiser leur portefeuille obligataire et atteindre leurs objectifs financiers à long terme.
Shopping Basket
Gérer le consentement aux cookies
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.